Registre Aquitain du Mésothéliome

Registre aquitain du mésothéliome

Depuis 1998, le Laboratoire santé travail environnement – EA 3672 (LSTE), sous la responsabilité du Pr Patrick Brochard, de l’Institut de santé publique, d’épidémiologie et de développement (ISPED) enregistre tous les cas de mésothéliome pleural résidant en Aquitaine dans le cadre du Programme National de Surveillance du Mésothéliome (PNSM), coordonné par le Département Santé Travail (DST) de l’Institut de veille sanitaire (InVS).

Lors de la mise en place du PNSM en 1998, soutenu par le réseau FRANCIM des registres de cancers français, les cinq départements de la région Aquitaine avaient été choisis en raison de leur localisation géographique, de la structure économique de la région et de la compétence déjà acquise par le LSTE-ISPED dans le domaine des pathologies liées à l’exposition à l’amiante. A cette époque, la région Aquitaine ne possédait aucun registre capable d’assurer un enregistrement continu et exhaustif des cas de mésothéliome pleural.

Ainsi, depuis 1998, les objectifs du Registre aquitain du mésothéliome (RAM) sont :
- estimer l’incidence du mésothéliome pleural en Aquitaine à partir de l’enregistrement exhaustif et continu de cas, étudier son évolution dans le temps et la comparer aux chiffres observés dans les autres départements métropolitains ;
- mobiliser l’ensemble des praticiens et autres structures de la région impliqués dans la prise en charge diagnostique, thérapeutique, médico-administrative de ce cancer permettant d'envisager l'application de ce système de surveillance à d’autres types de tumeurs ;
- réaliser des études plus spécifiques pour la recherche étiologique, telle que l’étude type cas-témoins mise en place dans le PNSM, qui permet d’identifier, parmi l’ensemble des cas de mésothéliome déclarés, la part attribuable à l’amiante, et de tester les autres hypothèses étiologiques ;
- suivre l'évolution temporelle des sources d'exposition à l'amiante, responsables de plus de 80% des cas.

En 1999, le RAM a obtenu la qualification par le Comité National des Registres (CNR) pour trois années (1999-2001) ainsi que les accords nécessaires de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL).
En 2006, les cinq départements de la région Aquitaine – Dordogne (24), Gironde (33), Landes (40), Lot-et-Garonne (47) et Pyrénées-Atlantiques (64) – intègrent le Registre multicentrique à vocation nationale du mésothéliome pleural, qualifié par le CNR. Les autres départements faisant partie de ce registre sont les suivants : Alpes-Maritimes (06), Bouches-du-Rhône (13), Calvados (14), Corse-du-Sud (2A), Haute-Corse (2B), Doubs (25), Isère (38), Loire-Atlantique (44), Manche (50), Orne (61), Bas-Rhin (67), Haut-Rhin (68), Seine Maritime (76), Somme (80), Var (83), Seine-Saint-Denis (93), Val-de-Marne (94).
Entre ces deux périodes, le RAM, autofinancé depuis 1998 via le PNSM, n’a pas cessé ses activités de registre spécialisé.