Les registres de cancer en France
En France, les registres de cancer ont été mis en place, le plus souvent
sur une base départementale, à partir des années 1975, tout d’abord à
la suite d’initiatives individuelles, puis, à partir de 1986, autour d’une
politique de recherche et de santé publique grâce à la création du Comité
National des Registres (CNR).
En 2007, la France dispose d’un réseau de vingt quatre registres qualifiés
sur le territoire métropolitain :
- douze registres généraux collectant des informations sur
l’ensemble des cancers survenant dans la population résidant dans la zone
géographique couverte par le registre
- douze registres spécialisés qui ne recensent que certains
types de cancers ou des cancers survenant dans une population particulière
(enfants).
Registres des cancers qualifiés en France métropolitaine en 2008.

Il existe d’autres registres, actuellement en cours de procédure de qualification
ou en cours de création dans le cadre du Plan cancer 2003-2007 (Nord, Val-de-Marne, …) ou hors métropole (Nouvelle Calédonie, Martinique,
…).
Les registres généraux de cancer français couvrent environ 10 à 15% de la
population française. La détermination de l’incidence nationale des cancers
repose donc sur une estimation basée sur les données issues des registres et des données de mortalité fournies par le Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décés (CépiDC).
Les registres français de cancer se sont regroupés dans le réseau FRANCIM
(FRANce- Cancer-Incidence et Mortalité) et collaborent à de nombreuses
études et travaux dans les domaines de l'épidémiologie descriptive et
analytique des cancers.
Sur le plan international, sous l’égide de l'Organisation
mondiale de la santé (OMS), le
Centre international
de recherche sur le cancer (CIRC) coordonne
les recherches sur le cancer, en lien avec l’Association
internationale des registres du cancer (IACR)
et représente les intérêts scientifiques et professionnels des registres
des cancers à travers le monde.