Qu'est-ce que PESTIMAT ?
Pestimat a été conçu par des chercheurs des équipes EPICENE de l’Université de Bordeaux (Centre Inserm U1219) et ANTICIPE du Centre de Lutte contre le Cancer François Baclesse de l’Université Caen-Normandie (UMR 1086). PESTIMAT vise à reconstruire l’historique des utilisations de pesticides en agriculture en France métropolitaine depuis 1950.
A partir de la connaissance des cultures (vignes, maïs, blé, arboriculture,…) sur lesquelles les personnes ont travaillé et des périodes, PESTIMAT permet d’identifier des matières actives et des familles de pesticides auxquelles elles ont pu être exposées.
A partir de la connaissance des cultures (vignes, maïs, blé, arboriculture,…) sur lesquelles les personnes ont travaillé et des périodes, PESTIMAT permet d’identifier des matières actives et des familles de pesticides auxquelles elles ont pu être exposées.
Pourquoi PESTIMAT ?
Le programme PESTIMAT a été motivé par le manque de données actuellement disponibles sur l’histoire de l’utilisation des pesticides par les agriculteurs en France.
Pourtant, ces données sont absolument essentielles à la compréhension d’effets à long terme sur la santé. En effet, bien qu’elles concernent un nombre de sujets élevé (plus d’un million en France), les effets sur la santé des expositions chroniques à des doses modérées mais répétées sont aujourd’hui mal connus. Au cours des cinquante dernières années, de nombreuses études épidémiologiques ont pourtant mis en évidence des associations entre les expositions aux pesticides et des pathologies diverses telles que des cancers (en particulier hématologiques), des troubles de la reproduction (infertilité, avortements, malformations, morts-nés) et de maladies neurologiques périphériques ou centrales (maladie de Parkinson, troubles neurocomportementaux,…).
A partir de 2000, le programme PESTIMAT a été lancé en vue de développer une matrice culture – exposition, basée sur un recueil de données entre plusieurs régions (Basse-Normandie, Aquitaine, Limousin, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon), issues de sources variées. La matrice est appliquée dans diverses études épidémiologiques, notamment la cohorte AGRICAN.
A quoi et à qui sert PESTIMAT ?
- Mieux estimer les expositions et donc identifier et quantifier les risques de santé en lien avec les pesticides dans les recherches épidémiologiques
- Renseigner les professionnels et tous ceux qui ont besoin de connaître les expositions à des pesticides spécifiques : praticiens de médecine du travail, en particulier dans les Centres de Consultation de Pathologies Professionnelles, les Services de Santé de la Mutualité Sociale Agricole, les médecins des caisses d’assurance maladie…
- Accompagner les préventeurs dans la connaissance des expositions pour leur permettre de les surveiller et de les réduire dans les populations professionnellement exposées
Structure et contenu de PESTIMAT
La matrice PESTIMAT est constituée de tables élaborées par culture établissant la correspondance par année (depuis 1950) entre les matières actives pesticides et trois paramètres caractérisant l’exposition : la probabilité d’utilisation (proportion d’agriculteurs ayant utilisé la matière active sur la culture), l’intensité (dose par hectare) et la fréquence (nombre de traitements par an effectués sur une parcelle, employant la matière active).
Ces trois paramètres sont déterminés à l’issue de la compilation de multiples sources de données émanant des services d’homologation (Ministère de l’Agriculture, ACTA), des organismes prescripteurs (Service de Protection des Végétaux, Instituts Techniques, Groupements d’agriculteurs) et des données d’utilisation proprement dites (calendriers de traitement d’agriculteurs, données du panel d’agriculteurs BVA de l’Union de l’Industrie pour la Protection des Plantes,…).
Ces trois paramètres sont déterminés à l’issue de la compilation de multiples sources de données émanant des services d’homologation (Ministère de l’Agriculture, ACTA), des organismes prescripteurs (Service de Protection des Végétaux, Instituts Techniques, Groupements d’agriculteurs) et des données d’utilisation proprement dites (calendriers de traitement d’agriculteurs, données du panel d’agriculteurs BVA de l’Union de l’Industrie pour la Protection des Plantes,…).
La matrice se présente sous la forme d’un ensemble de tables par familles chimiques de pesticides : organochlorés, organophosphorés, arsenicaux, carbamates, phtalimides, dithiocarbamates, triazines,…
L’utilisation de ces matières actives est, à ce jour, investiguée sur 11 cultures : vigne, blé/orge, maïs, arboriculture, pomme de terre, colza, tournesol, betterave, pois, tabac, prairies. L’historique de l’utilisation des pesticides dans le maraîchage, les espaces verts et en élevage (traitement des animaux et des bâtiments) est en cours d’élaboration.
La matrice PESTIMAT n’inclut pas les adjuvants, co-formulants, synergistes, phytoprotecteurs rentrant dans la composition des spécialités commerciales phytopharmaceutiques, mais uniquement les matières actives. A l’heure actuelle, les biocides, les régulateurs de croissance, les produits de biocontrôle de type micro-organismes, macro-organismes, phéromones et kairomones ainsi que les SDP (stimulateurs de défense des plantes) ne sont pas non plus inclus dans la matrice.
L’utilisation de ces matières actives est, à ce jour, investiguée sur 11 cultures : vigne, blé/orge, maïs, arboriculture, pomme de terre, colza, tournesol, betterave, pois, tabac, prairies. L’historique de l’utilisation des pesticides dans le maraîchage, les espaces verts et en élevage (traitement des animaux et des bâtiments) est en cours d’élaboration.
La matrice PESTIMAT n’inclut pas les adjuvants, co-formulants, synergistes, phytoprotecteurs rentrant dans la composition des spécialités commerciales phytopharmaceutiques, mais uniquement les matières actives. A l’heure actuelle, les biocides, les régulateurs de croissance, les produits de biocontrôle de type micro-organismes, macro-organismes, phéromones et kairomones ainsi que les SDP (stimulateurs de défense des plantes) ne sont pas non plus inclus dans la matrice.